Quand on débute à l’aquarelle, construire sa palette est un exercice un peu flou. On avance au hasard, on achète des boites de 9, 12 couleurs aquarelle toutes prêtes mais avec la moitié qui ne nous convient pas forcément.
On ne sait pas trop ce que ça va donner. Intuitivement, on s’oriente vers des godets parce qu’on se dit que l’aquarelle se présente forcément sous forme de godet. On ne comprend pas bien la différence entre fine et extrafine… bref des questions, des déceptions, des risques, de l’argent pas forcément bien dépensé…
Ça vous rappelle quelque chose ?
Moi aussi je suis passée par là : quelle couleur ? tube ou godet ? quelle marque ? quelle type de palette ?
Dans ce second article sur les couleurs aquarelle, je vous apporte les connaissances techniques à connaitre sur la couleur aquarelle et les pigments pour bien les choisir. Je vous aide aussi à construire votre propre palette.
Votre propre palette : une palette unique, qui ne ressemble qu’à vous.
Pourquoi ? Parce que le choix des couleurs est quelque chose de personnel. Ces mêmes couleurs vont faire parti de votre style artistique et vous rendre identifiable.
Cet article fait parti d’un dossier en 3 parties sur les couleurs aquarelle :
- Comprendre les couleurs (1/3)
- Construire sa palette (2/3)
- Savoir utiliser ses couleurs (3/3)
Caractéristiques des couleurs aquarelle
Pour bien choisir ses couleurs aquarelle, voici quelques informations techniques à savoir. Comment est fabriqué l’aquarelle ? A quoi correspondent les codes et autres petits logos sur les godets et tubes ? Quelle est la différence entre un godet et un tube ? Autant de petites choses à savoir et qui vous aideront à vous repérer.
Comment est fabriqué l’aquarelle ?
- Le pigment : c’est l’ingrédient principal. Il donne la couleur de la peinture. Il peut être d’origine végétale, minérale ou synthétique.
- La gomme arabique : c’est une résine qui permet de fixer la couleur une fois sèche. Avec le pigment, les 2 ingrédients sont broyés très finement jusqu’à devenir de la poudre et donner un mélange qui se dilue à l’eau.
- Le plastifiant : c’est un adjuvant qui apporte des propriétés supplémentaires à l’aquarelle. Il existe plusieurs types de plastifiant : le miel, le fiel de boeuf ou encore la glycérine. Chacun a des propriétés qui lui sont propre. Par exemple, le miel permet de rehausser les couleurs et est un bon conservateur naturel. Le fiel de boeuf, lui, va faciliter la dilution du pigment au contact de l’eau et l’adhérence à des papiers ayant une texture lisse.
Fine vs. Extra-fine
La principale différence entre l’aquarelle fine et l’aquarelle extra-fine vient du volume de pigment pure et de la finesse du broyage. Les extra-fines sont de meilleure qualité que les fines, et plus cher.
Cette notion est plus marquée en acrylique à ma connaissance et les différences de prix sont notoires. Cela me semble moins perceptible pour l’aquarelle, mais d’une façon générale, pour ce médium, je vous conseille d’utiliser de l’extra-fine.
Nom des pigments et signalétique
Toutes les marques n’utilisent pas forcément la même façon de nommer les couleurs aquarelle ni la même signalétique mais voici les infos les plus communes qu’on peut trouver.
Le nom des pigments
Généralement, les pigments peuvent être nommés de trois façons différentes :
- Le nom du pigment en lui-même : Jaune Cadmium, Bleu Cobalt, Vert Oxyde Chrome…
- Un nom générique : Gris de Payne, Vert d’eau, Vert de Hooker…
- La couleur associé à la marque du fabricant : Bleu Sennelier (phtalo rouge), Jaune Sennelier Foncé, Rouge Windsor Foncé…
Le code couleur
Chaque couleur aquarelle possède un code particulier qui est indiqué sur les tubes ou godets. L’intérêt principal, d’après moi, est la possibilité de voir si la couleur que vous achetez est « pure » ou bien obtenue suite à un mélange.
Le code utilisé est constitué de la lettre « P » indiquant pigment (pigment de synthèse) ou de la lettre « N » indiquant naturel (pigment d’origine naturel), d’une deuxième lettre indiquant la couleur et d’un numéro.
La deuxième lettre couvre les couleurs suivantes :
- R = Red – Rouges, roses, certains pourpres, certains marrons
- O = Orange – orange, certains bruns orangés
- Y = Yellow – jaunes, jaunes orangés
- G = Green – verts, jaunes verdâtres, certains turquoises
- B = Blue – bleus, turquoises
- V = Violet – violets, bleus violacés, certains roses
- Br = Brown – brun, certains jaunes
- Bk = Black – noir et gris
- W = White (blanc)
Exemples :
- Jaune auréoline = PY40 -> pure
- Bleu de cobalt = PB28 -> pure
- Or quinacridone = PR206, PV19, PY150 -> mélange
Lorsque pour une couleur aquarelle, vous voyez plusieurs codes de pigment (or quinacridone par exemple) : cela signifie que la teinte obtenue est un mélange de plusieurs pigments existants.
Pour ces couleurs obtenues via un mélange de pigments, soyez vigilant si vous souhaitez faire de nouveaux mélanges avec. Elles peuvent virer sur le terne plus rapidement.
Faites des tests avant pour ne pas avoir de mauvaises surprises.
Pour en savoir plus :
- Liste des couleurs
- Index des couleurs (partie Beaux Arts)
La résistance à la lumière
… ou le degré de permanence.
La résistance à la lumière est une caractéristique à ne pas négliger. D’autant plus si vous envisagez de vendre vos aquarelles. La lumière et les températures agissent dans le temps sur le papier utilisé ainsi que les pigments.
Ceux-ci, selon leur résistance, peuvent bouger : en général, ils deviennent plus ternes, perdent en éclat et en saturation.
Lorsque vous achetez des pigments aquarelle, plusieurs codes peuvent être utilisés selon les marques. A ma connaissance, j’en ai pour l’instant identifié 2 :
L’indice ASTM :
- I = Très bonne solidité à la lumière
- II = Bonne solidité à la lumière
A savoir : ASTM international est un organisme de normalisation et l’utilisation de ses normes se fait sur une base volontaire. Toutes les marques n’utilisent pas cet indice et la transparence des critères est à vérifier…
Autre code :
- AA = extrêmement permanent
- A = permanent
- B = modérément durable
Quand on réalise une belle aquarelle, la dernière chose dont on a envie, c’est d’en voir les couleurs disparaitre après quelques années. Il ne s’agit pas simplement de protéger la peinture d’une source lumineuse trop agressive ou de de températures extrêmes.
Je vous conseille vivement de vous renseigner sur ce point vis à vis des marques, voire d’effectuer vos propres tests avec des bandes témoins. Une à l’abri, une exposée, et de voir après plusieurs mois comment les pigments virent.
L’opacité
L’opacité d’une couleur en aquarelle est importante. L’aquarelle étant une peinture transparente jouant avec le blanc du papier d’où elle tire sa lumière, ce critère dans le choix de vos couleurs est à prendre en compte.
Lors de l’achat de vos pigments, voici les signalétiques que vous pouvez trouver indiquant l’opacité de la couleur :
Opaque / « O »
Semi-opaque / « T/O »
Transparent / « T »
Pour vérifier vous-même l’opacité et la valeur de votre couleur : prenez un tube d’aquarelle et observez la peinture à la sortie du tube. Vous aurez déjà une bonne indication sur sa valeur.
Tube ou godet ?
Le godet
Photo originale d’ ArtySil
Le godet ou ½ godet est un petit récipient de forme rectangulaire dans lequel la pâte d’aquarelle a été disposée et pressée selon des procédés industriels. Il suffit de mouiller la surface du godet à l’aide d’un pinceau humide pour saisir les pigments et soit les mélanger sur la palette, soit les appliquer directement sur le papier.
- Son avantage : il est facilement transportable. Le godet s’insère dans un coffret et devient utilisable rapidement et facilement.
- Son inconvénient : Il n’est pas possible de charger beaucoup son pinceau en pigment, pas top pour les grandes surfaces ou alors pour ceux qui aiment gouacher et saturer leurs aquarelles.
Le tube
L’aquarelle, historiquement, est conditionnée en tube : la peinture une fois prête est insérée à la spatule dans les tubes et peut être conservée longtemps. La pâte est onctueuse à la sortie du tube et facile à diluer. Parfait pour faire des mélanges sur une palette et aussi charger fortement les pinceaux en pigment.
- Son avantage : top pour les grandes surfaces à peindre, les mélanges entre teintes.
- Son inconvénient : pas terrible pour l’utilisation en extérieur, demande plus de matériel ou de l’ingéniosité pour pouvoir gérer la pratique (palette, tube, risque de gaspillage…).
En conclusion, l’utilisation des tubes permet de peindre facilement sur de grandes surfaces en atelier, de tester des mélanges et de jouer sur la saturation des couleurs.
Construire sa palette
Construire sa palette est un processus qui évolue dans le temps. Quand on débute, on va à tâtons, on achète de premiers échantillons, on teste, on complète. Chacun va procéder selon ses goûts, ses envies mais aussi le type de sujets peints.
Un aquarelliste comme Jacques Williet qui réalise principalement des paysages de Province n’aura pas la même palette qu’une artiste comme Cate Parr qui crée des portraits.
Vos couleurs, c’est vous.
La majorité des artistes aquarellistes que j’ai pu rencontrer, sont identifiables, au delà de leur style de traits, formes ou de leurs sujets, à travers les couleurs qu’ils utilisent.
Sur quels critères choisir une couleur ?
On peut choisir ses couleurs aquarelle selon différents critères dont certains « techniques » qui vous permettront d’évaluer l’utilité d’une couleur et quelle place elle pourra prendre dans votre palette. D’autres critères, que j’appellerai subjectifs, permettent d’avoir un choix qui nous correspond individuellement.
Les critères techniques
Ces critères techniques aident à choisir mais aussi à connaitre les couleurs qui vont venir construire votre palette. En ayant cette connaissance, vous utiliserez mieux vos pigments.
1/ La transparence : quel est le niveau de transparence de l’aquarelle choisie ? laisse-t-elle apparaitre le papier ? Est-elle lumineuse ?
Ce critère peut s’évaluer grâce à l’exercice que je vous ai montré plus haut sur l’opacité. Plus une couleur sera opaque, moins elle sera lumineuse, c’est à dire laissera transparaitre le blanc du papier.
2/ La valeur : quelle est son intensité entre le clair et le foncé ?
Vous vous rappelez du nuancier de Munsell dont je vous parlais dans mon premier article sur les couleurs ? Il s’agit du degré d’intensité d’une couleur entre le clair et le foncé
Un petit exemple de comparaison entre un auréoline et un indigo.
L’échelle de valeur du jaune auréoline est plus faible que pour l’indigo. L’indigo à la source a une valeur très forte qui se rapproche du noir, ce qui n’est absolument pas le cas avec le jaune auréoline.
3/ La saturation : la couleur est-elle vive ou plutôt terne ?
Idem que pour la valeur, il s’agit d’un des critères du nuancier de Munsell. Là, vos propres goûts rentrent en jeu et ce critère va vous permettre d’évaluer les couleurs notamment entre les différentes marques et en fonction du rendu que vous souhaitez.
Récemment, un aquarelliste a réalisé des comparaisons de cercles chromatiques entre différentes marques. Cela donne une idée du niveau de saturation. Certaines marques comme Maimeri Blu ou Pébéo semblent offrir une palette plus terne comparées à d’autres comme Mission Gold ou Isaro qui apparaissent très saturées.
Note : Le type de papier que vous utilisez peut aussi influencer le rendu des couleurs. Je vous conseille de réaliser ce genre de test par vous-même pour pouvoir apprécier leur rendu au réel. Si les scans ne sont pas correctement calibrés, il est difficile d’avoir une idée exacte de la couleur en version numérique.
4/ L’onctuosité : Il s’agit de la sensation et de la qualité de la pâte au contact avec le pinceau et sa facilité à se diluer dans l’eau.
Personnellement, j’ai pu observer des différences entre la Winsor & Newton que j’utilisais à mes débuts et la Sennelier. Pour la première, avec le temps, la pâte est devenu moins onctueuse et se dilue moins bien dans l’eau. Cette onctuosité varie aussi selon les pigments.
5/ La résistance à la lumière : Dans le temps, est-ce que le pigment résiste ?
Je vous en parlais plus haut. Ce critère est important, surtout si vous vendez vos aquarelles. C’est un gage de crédibilité et de qualité auprès de vos clients.
Manù, artiste aquarelliste, réalise des tests sur le matériel aquarelle depuis plusieurs années. Il a pris le temps de faire un comparatif sur plusieurs marques avec des bandes témoins.
Je vous invite à regarder cette vidéo parlante qui vous éclairera et… vous entendrez ma voix 🙂 N’hésitez pas à réaliser un exercice similaire de votre côté pour tester votre papier et vos couleurs aquarelle. Cela vous permettra de voir comment pourront tourner vos créations dans 20 ou 30 ans.
Les critères subjectifs
1/ Vos goûts
Critère indispensable ! J’ai rencontré des artistes amateurs débutant à l’aquarelle et qui ne s’était jamais posé la question du choix des couleurs selon leurs envies et leurs goûts.
Souvent, on débute en souhaitant s’approcher de la réalité, du coup on se laisse imposer nos couleurs par le sujet que l’on souhaite plus reproduire qu’interpréter.
Je vous invite à prendre de la distance par rapport à ça et à réfléchir aux couleurs que vous affectionnez réellement.
Qui a dit que le ciel était bleu, que l’herbe était verte ?
La peinture a cet avantage de nous donner la possibilité d’interpréter plus que de reproduire.
Vous aimez les variations de bleu ou vous préférez plutôt les couleurs chaudes ? Créez une palette qui vous ressemble et déclinez là avec des couleurs en harmonie.
Vous créerez ainsi des aquarelles portant vos couleurs.
Utilisez des couleurs que vous aimez vous aidera aussi à progresser. Vous y prendrez d’avantage de plaisir et vous savez ce qu’on dit : c’est en s’amusant qu’on apprend. Oui, oui. Pour de vrai 🙂
2/ Vos sujets
Si vous ne savez pas trop quelles sont les teintes que vous préférez, vos sujets peuvent influencer le choix de vos couleurs aquarelle. Si vous peignez des paysages, la palette représentant des îles caribéennes sera différente de celle représentant la campagne écossaise.
Là aussi, vos goûts personnels rentrent en jeu : quel type de sujet aimez-vous vraiment peindre ? Des natures mortes ? Des paysages ? Des portraits ? De l’abstrait ? Tout ça en même temps ?
Prenez-le temps de composer avec des sujets qui vous touchent et vous aideront à choisir vos couleurs et partir à la découverte de celles-ci.
3/ L’harmonie entre vos couleurs
Une fois vos couleurs aquarelle préférés établies, complétez votre palette en en choisissant d’autres qui seront en harmonie avec les principales. Aidez-vous des nuanciers proposés par les marques.
Testez aussi leur harmonie en réalisant votre propre cercle chromatique.
Un outil comme Adobe peut vous aider et vous donner une perspective sur les couleurs à choisir. Attention, il ne fera pas non plus le travail à votre place 😉
Une palette en mouvement
Au fil du temps et de votre expérience, vous observerez que votre palette va évoluer, se réduire ou s’agrandir.
A mes débuts, j’avais une grande palette qui contenait plus d’une vingtaine de couleurs. A chaque fois que j’étais dans un magasin de Beaux-Arts, je rapportais avec moi de nouveaux tubes à tester. Un grand moment de joie. Je faisais varier les pigments utilisés en fonction de mes sujets et de mes envies.
Très vite, je me suis rendue compte que j’affectionnais particulièrement certaines couleurs qui étaient récurrentes et d’autres que j’utilisais de plus en plus rarement.
Aujourd’hui, j’ai 5 palettes dont 2 fixes. La plus grande correspond à mes débuts et à cette multitude de couleurs dans laquelle je me suis noyée avec recherche et plaisir.
De façon régulière, je n’utilise quasiment plus que la petite palette qui réunit 12 couleurs. Je les connais bien. Je connais aussi les mélanges entre elles et les teintes que je peux obtenir.
Mais je n’en suis pas encore totalement satisfaite et je sais qu’elle va continuer d’évoluer dans le temps.
Ponctuellement, je crée d’autres palettes pour un sujet particulier ou des tests couleurs et je compose en fonction.
Il n’y a pas de règle sur le nombre de couleurs qui vont venir construire votre palette à vous. Cela va varier en fonction de vos envies, de vos sujets et de votre expérience.
Voyez-ça comme une aventure qui va vous enrichir avec le temps et vous permettre de vous approcher de votre palette idéale.
Et vous ?
Comment procédez-vous pour choisir vos couleurs et construire votre propre palette ? Celle-ci a-t-elle évolué dans le temps ? Avez-vous des couleurs préférées qui dominent ?
Partagez votre expérience avec nous dans les commentaires.
Merci Pauline pour tous ces aspects techniques des tubes qu’il est aussi important de considérer et aussi pour ton vocabulaire qui est assez précis. Quand on est débutant cela facilite les choses. Tes explications sont bien rédigées tant dans la forme que dans le fond. Merci de nous aider. Très bonne continuation à toi. Mathilde
Merci Mathilde pour ce commentaire ! Je suis désolée de ma réponse très tardive mais je ne maintiens plus mon site. Je garde en revanche les articles en espérant qu’ils puissent toujours être utiles, donc je suis ravie de constater que c’est le cas. Bonne continuation !
bonjour quelles couleur utiliser pour une très très belles transparence pour mes aquarelles qui sont lourdes et pas éthérées ainsi que le papier
Bonjour, je ne recommande pas de marque car la qualité va et vient dans le temps et aussi, il s’agit souvent d’un choix très personnel. Je vous invite à en tester de différentes en fonction de vos moyens.
Bonjour,
Cet article est vraiment excellent. Certainement le meilleur que j’ai lu depuis le début.
Je vous remercie. Bonne continuation!
Bonjour,
Je ne suis pas du genre à laisser des commentaires d’habitude. Mais je tenais tout de même à te remercier pour ton article assez détaillé.
Il m’a sensibilisé à certains points que j’avais laissé de côté au début.
Je reviendrai avec plaisir consulter ton blog pour d’autres informations.
Excellente journée,
Et encore merci
Bonjour Zoé !
Merci à toi pour ton petit mot. C’est toujours agréable de savoir que mon partage est utile.
J’espère pouvoir apporter de nouvelles infos bientôt !
Bon week end 🙂
Pauline
Bonjour Pauline,
La vidéo sur le vieillissement des pigments m’inquiète un peu… Comment protèges-tu tes aquarelles (en particulier dans le cas où elles sont accrochées à un mur ou exposées) ? Existe-t-il des vernis mates pour les protéger ?
Merci et bonne continuation,
Bonjour Marie !
Je ne connais pas de vernis pouvant protéger une aquarelle sans la dénaturer.
Pour les protéger : si elles sont encadrées, éviter le contact avec le soleil, voire utiliser un verre spécial anti-UV ; si elles sont stockées, les mettre à l’abri de l’humidité et de la lumière.
Après, cela va dépendre de la qualité des pigments et du papier utilisés. Plus ceux-ci sont naturels, plus il y a de chance que ça se conserve bien et longtemps sans que les couleurs – notamment l’éclat de celles-ci – ne varient. Ca peut aller de quelques années à décennies.
Merci à toi !
Pauline
Merci 🙂
coucou Pauline
les vacances se terminent petits et grands enfants sont repartis un peu de calme j’en profite pour lire tes conseils j’ai aussi regardé la vidéo j’ai appris beaucoup de choses je ne suis qu’amateur et je fais encore des erreurs et tes conseils sont utiles pour me corriger sur la transparence le mélange des couleurs mes préférées les bleus le jaune l’ocre le violet que j’ai difficile à composer même en mélangeant rouge et bleu – une couleur me crée des « soucis » le vert dans les mélanges et j’ai de temps en temps recours au vert » tout prêt « des tubes comme olive – véridien- de vessie- terre verte ect. mais souvent ternes . as-tu un mélange « miracle »……….un autre conseil aussi sur le dessin au crayon j’ai tendance à trop marquer mes contours et quand la peinture est finie le crayon est difficile à effacer il paraît que gommer abîme le papier pour le papier je me sers de l’Arche 300gr grain torchon qu’en penses-tu ? je n’arrive pas à peindre sur du grain fin – pour l’aquarelle j’en ai de différentes marques c’est suivant les couleurs car j’ai remarqué que les mêmes teintes différent suivant la marque
je te remercie d’avoir lu mon message et espère ne pas t’avoir ennuyé avec toutes mes questions bonne peinture à bientôt pour de nouveaux conseils mado
Hello Mado 🙂
Moi aussi je fais des erreurs, je crois que c’est comme ça qu’on apprend le mieux, qu’on en sait toujours plus et qu’on progresse. Je suis contente que les informations que je partage ici puissent t’être utile.
Pour le vert, je comprends ! Ce n’est pas ma couleur préférée et pour cause, celles sur le marché sont en effet souvent ternes. Je n’ai pas de mélange miracle à conseiller malheureusement, mais quelques pistes : mélanger un bleu « pur » et jaune « pur » peut aider à obtenir des verts intéressants. Par pur j’entends une couleur constituée d’un seul pigment et non plusieurs. J’ai observé que les mélanges qui ont lieu directement sur le papier et non sur la palette – fusion spontanée des pigments – permettent d’obtenir des rendus plus lumineux (je vais essayer d’en parler cette semaine dans un 3ème article sur la couleur).
Pour les verts « tout prêt » peut-être en les associant avec un jaune « pur », ça peut aider à rehausser leur luminosité. Ça peut dépendre aussi de la marque que tu utilises donc il faut faire des tests. Après, personnellement, un vert que j’aime et que je crée directement sur le papier est obtenu grâce à un mélange entre du jaune auréoline et du bleu nuance rouge ou du bleu de cobalt (marque Sennelier).
Pour le dessin au crayon, tu peux essayer la gomme mie de pain et la tamponner sur les traits au crayon pour les atténuer. C’est une gomme un peu grasse mais jusqu’à présent pour moi ça a très bien fonctionné sur du papier arches entre autres.
Tiens moi au courant de tes essais 😉
coucou
merci pour tes réponses tu es sympa
je vais faire des essais et te tiendrai au courant
j’ai imprimé ta réponse pour ne rien oublier
à bientôt bonne semaine mado
Hello pauline
Vous avez l’air sincère dans ce bon résumé . Je veux dire que vous ne semblez pas être « sponsorisé » par une marque mme si vous semblez avoir une préférence pour sennelier… si je peux me permettre j’ajouterais une nuance sur le type de palette à utiliser. Avant de peindre un sujet il faut tenir compte ds son choix des couleurs ( qui doit être restreint) de la CHALEUR ! S’agit-il d’une journée lumineuse d’été ou d’hiver, du soir ou du matin à la « fraîche », d’une nature morte mi-ombre….la nature fait bien les choses puisque les couleurs sont classées froides ou chaudes . Un jaune peut être chaud ( jaune cadnium) , car il contient un peu de rouge, ou plus froid comme l’auréoline. On peut donc choisir sa palette de couleurs primaires et pures ,jaunes rouges et bleus en tenant comptes de leur CHALEUR et faire ses mélanges. La marque de toute façon est importante aussi ( ainsi bien sûr que la touche de l’artiste…) en tenant compte qu’il faut aussi préserver la luminosité avec des couleurs extra-fines .
Bonjour Christian, non je ne suis aucunement sponsorisée 🙂
En effet, j’utilise plutôt la marque Sennelier sur les pigments – donc forcément j’en parle. Cela étant dit, mon principal but à travers cet article et d’autres est d’ouvrir les gens à se poser les bonnes questions et à trouver par eux-mêmes leurs réponses. J’essaie de transmettre des infos selon l’expérience que j’ai pu acquérir, mais elle n’est en aucun cas immuable et mes propres choix correspondent à mon individualité, et donc ne peuvent pas correspondre à une autre personne.
En ce qui concerne l’aspect chaud/froid des couleurs, pour moi ça rejoint la question du goût ou encore l’effet / le message qu’on veut donner à travers une peinture. J’en parle dans le 1er article de cette série : http://paulineartgallery.com/choisir-ses-couleurs-aquarelle-1-3/. Merci pour ton partage d’expérience et d’avoir pris le temps de venir par ici, de lire et commenter 🙂