I wish…

Cette semaine, le blog fête ses 2 ans ! Un bel anniversaire surtout quand je vois le chemin parcouru depuis ces 2 dernières années. Vous avez déjà eu un bilan en début d’année, alors non… je ne vais pas en refaire un ici !

En fait, cet anniversaire, c’est l’occasion de vous parler mieux et plus de mon parcours et pourquoi ce site a été créé. Et puis, lors d’un anniversaire, lorsqu’on souffle ses bougies, on fait un vœux ! Si je vous disais aussi ce que je souhaite ?

Far far away and a long time ago

Aussi loin que je me souvienne j’ai toujours dessiné, avec plus ou moins de ferveur. Il y a bien sur eu les premiers dessins d’enfants, ceux gribouillés un peu partout, et les créations faites en maternelles puis au primaire. L’éveil à la créativité !

La passion du dessin et ce systématisme à prendre un crayon sont apparus à la fin de mon enfance et se sont confirmés durant mon adolescence…

Copier et grandir

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L’envie vient souvent à travers des modèles : enfant, j’étais admirative de 2 adolescents qui faisaient parti de mon entourage et passaient leur temps à dessiner avec chacun un style propre.  De façon naturelle, j’ai voulu faire comme eux ! Je récupérai leurs dessins et essayais de les reproduire sans cesse, recherchant la perfection et voulant coller parfaitement à la représentation de ce qu’ils avaient fait.

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Plus tard, dans la continuité d’une démarche d’apprentissage normale, j’ai commencé à me libérer de ce copiage pour créer moi-même. Jeune adolescente, je dessinais ce que je voyais et observais. Je reproduisais des images qui m’inspiraient.

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De plus en plus passionnée, j’ai cherché un métier qui me permettrait de toujours dessiner : le stylisme. J’ai commencé à m’intéresser à la mode, à dessiner des silhouettes de femme, à faire des cartons en imaginant des tenues. Mon père m’avait même offert un CD-rom de jeu sur le stylisme sur lequel je passais des heures et des heures et apprenais à connaitre les grands créateurs. YSL, Gaultier, Paco Rabanne… j’adorais ce jeu qui m’emmenait dans un univers fantastique.

Alors que le choix d’un métier devenait plus réel, j’ai été découragée par ma mère qui m’a mise face à une réalité de marché : « il est très difficile de gagner sa vie dans ce milieu ». Oublié le stylisme, oublié la mode. Et bien évidemment, dans ce contexte, le fait même de vivre du dessin était impensable.

A l’école

En parallèle de cette évolution personnelle, il y a bien sûr eu les cours d’arts plastiques à l’école. Ah, ces fameux cours d’arts plastiques… Quelle tannée ! Au collège, j’ai eu 2 profs dont une qui devait haïr les enfants et le fait d’enseigner. Le seul moyen d’obtenir une bonne note était de coller du bleu et du vert partout. Aucune approche pédagogique : elle se contentait toutes les 2 semaines de nous donner un thème puis nous rendait les dessins avec des notes subjectives sans aucune explication, sans conseil.

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L’autre prof, en revanche, a eu une vraie approche et nous a accompagné dans la découverte de l’art pendant 1 an. Chaque mois, il nous demandait de choisir librement un artiste et une œuvre pour en faire un exposé. Cette démarche nous permettait de découvrir quelque chose qui nous intéressait. C’est de cette façon que j’ai appris à connaitre Picasso et surtout son célèbre et immense tableau Guernica. En plus de ça, nous avions aussi des thématiques à interpréter dans n’importe quel format et que nous devions argumenter. C’était passionnant. A ce moment là, j’ai compris que l’art n’était pas simplement une peinture ou une sculpture qui pouvait être réduite à ce que l’on voyait, mais que tout objet créé pouvait véhiculer un message, une idée, une opinion, une recherche ou encore une réflexion.

 

Après cette expérience positive, j’ai décidé de prendre l’option arts plastiques au lycée. J’ai vite déchanté. Les cours d’histoire de l’art étaient barbant au possible et à des horaires désagréables (lors de la pause déjeuner ou le soir après tous les autres cours) – parfait à un âge où en général on préfère passer du temps avec les copains… Sur la création, on était totalement tributaire du jugement de la prof qui ne nous apprenait rien mais n’avait aucun problème pour juger. Dégoutée, j’ai abandonné l’année suivante et ce fut la fin de mon expérience académique sur le sujet.

L’oubli

Comme la plupart d’entre nous, une fois le bac en poche je me suis lancée dans des études pour faire un « vrai métier ». Le dessin et le stylisme étaient totalement oubliés. Oppressée par ma famille, mon objectif était de devenir indépendante le plus rapidement possible. Pendant pratiquement 10 ans, l’art et la création sont sortis de ma vie, en faveur des études, des stages et enfin, d’un travail.

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Un petit lien s’est conservé malgré tout à travers des expos visitées dans les différentes villes où j’ai vécu pendant ces années. Mes plus beaux souvenirs restent la découverte de la fondation Joan Miro et le musée Picasso à Barcelone ainsi que le théâtre-musée de Dali à Figueras.

A Barcelone, l’art semble être partout : sculptures, mosaïques, architectures… Le fait de vivre dans cette ville m’a reconnectée avec l’art le temps d’une année. Et je me rend compte que tout ça pourrait devenir un article à part entière ! 😉

Aujourd’hui et demain

Mon retour à la pratique du dessin s’est fait lorsqu’une tante à Noël m’a offert un carnet de croquis. Elle-même pratique l’aquarelle depuis plusieurs années et j’ai toujours été admirative de ses créations. Elle s’est rappelée qu’à une époque je dessinais beaucoup et m’a offert un magnifique petit carnet en cuir avec des reliures dorées. Ce fut un premier déclencheur : je l’avais toujours sur moi avec un crayon et dès que l’envie me prenait, peu importe l’endroit, je dessinais.

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Re-naissance

Il y a presque 4 ans, en rangeant des affaires chez mes parents, je suis tombée sur une boite d’aquarelle qu’on m’avait offerte quand j’étais ado. Je l’ai ouverte : pleins de petits godets de toutes les couleurs à peine usés et le souvenir de premiers essais. Ce fut le deuxième déclic : je repartais plus de 10 ans en arrière et revoyais mes rêves et mes aspirations de l’époque.

A partir de là, une boulimie s’est créée, j’ai repris véritablement le dessin et je me suis mise à l’aquarelle. Des croquis à droite, à gauche, des copies, des reproductions, des créations. Découverte des godets, découvertes des tubes, découvertes du papier, des pinceaux… j’ai acheté des bouquins, j’ai fait des recherches partout, sur les techniques, sur les artistes aquarellistes, des expos, etc.

série black bird

Rapidement, j’ai eu envie de partager ce que je créais. De part mon métier et ma formation, un site internet était ce qu’il y avait de plus approprié alors j’ai lancé paulineartgallery.com. C’était l’occasion de montrer à ma famille et mes amis mes aquarelles et j’ai commencé le blog.

1 an après, j’ai voulu partager ce que j’apprenais à travers mes recherches. J’ai développé le blog dans ce sens en continuant mes découvertes. Puis, tout ça a pris de nouvelles proportions, le trafic du site a augmenté, j’ai vendu ma première aquarelle, j’ai décidé d’ouvrir une boutique Etsy, de monter une newsletter, etc.

Et… la suite de l’aventure vous la connaissez !

I wish…

Il y a quelques mois, j’ai pris conscience que tout ceci n’était pas juste une passion sur un coin de table. C’était ma vie, celle que je voulais. Un souhait d’enfant auquel je n’avais jamais fait la place qu’il méritait. J’ai vu l’évolution en 4 ans de pratique d’aquarelle qui disait « c’est possible » : des ambitions sont nées. J’ai fini par prendre une décision que beaucoup qualifie de courageuse : prendre le temps nécessaire pour me consacrer entièrement à ce que j’aime, peindre.

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En réalité, ce n’est pas du courage mais une nécessité. Il arrive ce moment où les dés sont lancés et il n’est plus question de se voiler la face. Forte de cette prise de conscience, j’ai peu à peu mûri mon projet et pris les décisions qui s’imposaient. Dans toute cette histoire, j’ai eu une chance inouïe car les personnes qui m’entourent au quotidien m’ont encouragée dans ce sens et ont facilité la mise en place de ce projet. C’est comme si, parce qu’à un moment on l’a décidé et on y croit, les planètes s’alignent pour que ça marche et plus rien ne peux vous arrêter !

Tous ces changements démarrent avec ma participation à une exposition collective dont je vous parlerai mieux d’ici 2 semaines et j’ai hâte 🙂

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Pour conclure, ce que je souhaite : continuer à progresser en ayant cette liberté de peindre chaque jour. Il y a encore du chemin à parcourir et pour ça, il faut travailler et travailler encore. Je veux aussi profiter de ce temps pour continuer à développer l’activité que je mène ici : le blog et les connaissances que j’acquiers pour les partager avec vous tous qui me lisez.

Enfin, merci à ceux qui m’ont accompagnée durant ces 2 dernières années pleines de rebondissements et merci à vous qui êtes là chaque semaine.

Pauline

 

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