Voilà le début d’une looooooongue série d’articles sur les couleurs… sujet infini avec un bon nombre de théorie, et il faut bien commencé quelque part ! Je poursuis également sur la thématique Pour les aquarellistes et après le papier et les pinceaux, il était temps d’en venir à la couleur.
C’est un sujet difficile pour moi, car si depuis l’enfance je dessine, ça se passe essentiellement en noir / gris / blanc. Le travail que j’effectuais portait uniquement sur la notion de lumière vs. ombre pour faire ressortir les formes et volumes et in fine, un sujet.
Quand, il y a environ 3 ans, j’ai démarré l’aquarelle, je me suis retrouvée face à toutes ces couleurs et j’étais un peu perdue ! Mes premières peintures ressemblaient, je trouve, à des productions d’enfant avec l’application de ce que je savais : le ciel est bleu, les feuilles des arbres sont vertes, l’eau est bleu marine, les nuages sont blanc ou gris, la neige est blanche etc… Ca faisait des grands aplats de couleurs uniformes… Je me suis vite rendue compte que ça rendait pas terrible sur le papier !
J’ai compris que je devais me pencher sur le sujet. En lisant (beaucoup), en observant (encore plus), j’ai commencé à voir qu’en fait, le ciel n’est pas bleu, les arbres ne sont pas verts et les nuages ne sont pas blanc ou gris. Les couleurs se mélangent et grâce au jeu d’ombres et de lumières, elles sont multiples et viennent composer un sujet de façon complète, lumineuse et contrastée. Je suis allée voir des peintures, que ce soit de l’acrylique, de l’huile ou de l’aquarelle et là aussi j’ai observé. J’ai pu voir par exemple que la neige est rarement blanche : selon la lumière et les jeux d’ombres, elle va être dans des gris colorés, parfois dans des tons bleus, parfois dans des tons plus rosés et même encore dans des tons jaunes.
On voit bien dans le tableau La Pie de Claude Monet, conservé au musée d’Orsay, que la neige n’a rien de blanc et qu’en chaque endroit du tableau, elle prend une couleur différente de façon à ce qu’on perçoive les ombres et les volumes.
Le dessin en lui-même amène déjà à l’observation, donc si vous avez l’habitude de dessiner, vous savez regarder. Maintenant, il ne faut pas seulement regarder la forme de vos sujets, il faut voir les couleurs. Par exemple, sur la photo ci-dessous on a 3 éléments qui renvoie de la couleur : le pichet d’eau, la bouteille de vin et la coupelle en métal.
Le pichet d’eau laisse apparaitre des éléments par transparence mais contient aussi des reflets. On y voit un rose saumon sur le côté gauche qui est sans doute le reflet du fauteuil de la table. On peut observer dans le bas du bleu et un léger ton orangé.
Quelles sont les couleurs que l’on peut voir dans la bouteille de vin et la coupelle ? Faites l’exercice ! En observant ainsi, vous pourrez choisir les couleurs et les mélanges dont vous avez besoin pour composer votre sujet, quelqu’il soit ! Au début cela demande du temps et de la réflexion, et puis après cela devient plus automatique selon la complexité de ce que vous souhaitez peindre.
Et vous ? Comment avez-vous découvert la couleur ?
Excellent post ! Le processus de votre découverte de la couleur est très interessant
Merci à nouveau 🙂
A chacun de s’y retrouver, ton expérience sera peut-être différente de la mienne.