Nouvelles peintures #2

Voici 2 nouvelles peintures réalisées dernièrement et que je souhaite vous montrer : un contraste entre la ville et la nature, 2 types d’aquarelles totalement différentes, avec des couleurs et une approche assez éloignée. Ces nouvelles peintures ont été créées à 2 jours d’intervalle suivant des envies opposées.

La défense

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Cette aquarelle a été réalisée suite au visionnage de plusieurs vidéos d’artistes que l’on voit en train de peindre des paysages urbains. Je me suis dit que je ne m’étais jamais essayée à ce type d’aquarelle et tout d’un coup j’ai eu envie de m’armer de mes pinceaux et de mes couleurs pour me lancer ! J’ai choisi la Défense : vivant actuellement à Paris, c’est un paysage que je connais bien. Je n’aime pas trop cette endroit : sur place,  lorsque l’on est aux pieds des buildings, je le trouve assez étouffant, très bétonné avec trop peu de vert pour respirer et l’horizon y est quasi inexistant. En revanche, de loin le quartier a un autre charme : par exemple je trouve la vue sur la Défense depuis l’hippodrome de Longchamp très belle et elle pourrait parfaitement être une peinture à part entière.

 

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Processus

J’ai d’abord réalisé un croquis en plaçant l’arche là où l’oeil doit soit arrêter selon les règles de cadrage usuelles. J’ai humidifié l’ensemble de la feuille puis j’ai peint le fond en lavis avec un mélange jaune auréoline, jaune indien et laque écarlate. Après ça, j’ai procédé à plusieurs mélanges avec de la laque écarlate, du bleu winsor nuance rouge, du gris de payne, etc… et à l’aide d’un pinceau plat, j’ai fait émerger les building. A partir de là, j’ai laissé faire mon intuition, en ajoutant des teintes, en faisant ressortir certains building. Du bleu, du violet… Le bas de la peinture ne me plaisait pas, alors j’ai ajouté du gris de payne et puis j’ai tapoté avec de l’essuie-tout. Enfin, il restait l’arche, seul building sur lequel je n’avais pas encore ajouté de pigment et on ne le voyait plus. Intuitivement, j’ai pris du rouge. J’ai terminé l’aquarelle en ajoutant quelques détails et en réalisant des projections de diverses couleurs.

 

Le lac des minimes

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Le lendemain après-midi de la création de l’aquarelle de la Défense, j’ai ressenti un besoin viscérale de nature. Vers 16h, j’ai décidé de tout laisser en plan chez moi alors que je peignais et j’ai pris la direction du bois de Vincennes que je ne connaissais absolument pas. Je ne voulais pas simplement être dans un parc parisien, je voulais être en pleine nature. Et ça a pas trop mal réussi ! Je suis arrivée au château de Vincennes et puis j’ai marché tranquillement jusqu’au lac des minimes. Je me suis arrêtée là, j’ai étalé ma serviette au bord du lac et j’ai observé. Des canards, des cygnes, du vert, partout, de l’eau beaucoup, et des gens sur des barques. Enfin en pleine nature ! J’avais embarqué mon carnet de croquis et j’ai pu en faire quelques uns pendant un peu plus d’une heure avant de repartir. J’ai également fait quelques photos pour plus tard… selon mes envies. Et nous voilà, le lendemain, je me vois prendre mon plus grand format (le même que pour la peinture de la Défense), je décide de reproduire une des photos faites la veille.

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Processus

J’ai humidifié l’ensemble de la feuille et a plusieurs reprises. J’ai pris 3 pinceaux que j’ai chargé chacun avec un pigment : jaune auréoline, bleu de cobalt et bleu winsor nuance rouge. Puis j’ai commencé à déposer les pigments sur la feuille de manière aléatoire en essayant de garder d’avantage de transparence sur la partie gauche. Une fois les pigments déposés, j’ai incliné dans plusieurs sens le papier pour que les pigments migrent et se mélangent afin de donner des nuances de vert. J’ai commencé à foncer une partie, toujours dans l’humide, afin de dégager un horizon. Au fur et à mesure, je rajoutais de l’eau au spray pour bien garder la feuille humide. Une zone d’eau est apparue et j’ai forcer le vert pour avoir des arbres, en ajoutant du sel pour donner des effets. Au pinceau plat, j’ai étiré les pigments vers le bas pour les reflets, tout en donnant des coups horizontales pour donner le mouvement de l’eau. Une fois sec, j’ai pu peindre la barque en transparence, puis les troncs des arbres avec de la terre de sienne brûlée et les détails et projections.

Je me suis encore plus laissée aller sur cette aquarelle en faisant les choses et en laissant la peinture me surprendre même si j’avais une idée de départ assez précise. Avec le recul, le cadrage serait à revoir et la gestion de la lumière est trop tranchée je dirais.

 

Les deux peintures sont très différentes et ont chacune un univers propre, de part le choix des compositions, les formes et les couleurs choisies.

Laquelle de ces nouvelles peintures préférez-vous ? Vous êtes plutôt ville ou plutôt campagne ?

Vous pouvez retrouver ces aquarelles dans la galerie :

> Aquarelle La Défense

> Aquarelle Le lac des minimes

 

2 Comments

  1. FAN de l’aquarelle sur la défense… Je trouve cela beau de créer des structures rectilignes en aquarelle…. Lorsqu’on sait comment cela est fait techniquement, cela impose le respect !

    Bravo et continue comme cela ! Je vais surement en acheter une 1 de ses 4 😉

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