Sèche ou humide ?

L’aquarelle peut se pratiquer selon deux techniques qui ne sont pas incompatibles entre elles : sèche ou humide. Les deux approches présentent chacune des avantages et des inconvénients et se complètent parfaitement. Certains aquarellistes s’orientent totalement vers une de ces techniques mais la majorité pratiquent un combo des deux.

Cet article a pour but de vous présenter les deux techniques avec leurs caractéristiques et leur comptabilité.

La technique sèche

La plus simple ! Et celle en général avec laquelle nous démarrons. La technique sèche consiste à peindre sans avoir humidifier sa feuille au préalable. Les couleurs sont directement déposées sur le papier et les mélanges se font dans la palette.

Rencontre

Aquarelle Rencontre, réalisée en majorité en technique sèche.

L’aquarelliste doit être vigilant car même si nous sommes en technique sèche, l’utilisation de l’eau est indispensable pour diluer les teintes : il doit donc attendre que son aplat sèche avant d’ajouter d’autres teintes sur la feuille qui pourraient se mélanger entre elles indépendamment de sa volonté.

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Aquarelle Azulejos, réalisée entièrement en technique sèche.

Son avantage : la technique sèche est idéale pour peindre avec précision !

Son inconvénient : les « démarcations » et les transitions entre couleurs qui manquent de douceur et qui pour certains sujets peuvent nuire à la composition.

Combinée à la technique humide : elle permet d’ajouter des détails précis dans votre oeuvre une fois que la feuille est sèche.

La technique humide

La plus imprévisible ! Difficile de prévoir les mouvements de l’eau et d’analyser le degré d’humidité de sa feuille. Cette technique demande de l’entraînement et de l’expérience. Une des aquarellistes qui est passé maître en la matière est Ewa Karpinska dont vous pouvez découvrir les oeuvres ici.

technique humide

Aquarelle réalisée totalement en technique mouillé sur mouillé

Pour pratiquer dans l’humide (ou le mouillé sur mouillé), il suffit d’humidifier totalement sa feuille au préalable et de déposer les couleurs tant que celle-ci est mouillée. Avec de l’entrainement, on peut voir en fonction du degré d’humidité comment les pigments réagissent et fusionnent entre eux. A un état d’humidité totale, les pigments migreront vite et si vous utilisez plusieurs teintes, ils se mélangeront entre eux. Plus l’humidité s’atténue, plus ces effets diminueront : migration moindre des pigments, mélanges moins évident entre eux.

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Aquarelle El abanico de oro, le fond et l’éventail en partie sont réalisés dans le mouillé sur mouillé. Les détails sont ajoutés dans le sec.

Son avantage : idéale pour faire certains effets comme le flou. Parfait également pour des mélanges de teinte sur la feuille qui donnent de la pureté, laisse transparaitre le blanc du papier.

Son inconvénient : le caractère imprévisible de l’eau, ce qui demande de l’entrainement. Pratiquez !

Combinée à la technique sèche : selon votre sujet, elle permet d’apporter du flou, de la douceur et de la légèreté qui viennent contraster avec la précision de la technique sèche.

 

Et vous, vous êtes plutôt technique sèche ou technique humide ? Partagez votre expérience !

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